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Mascagni Cavalleria rusticana – Marek Janowski

Mascagni Cavalleria rusticana – Marek Janowski

Sortie le 9 avril 2020 sous le label Pentatone

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Chef-d’œuvre absolu du vérisme, Cavalleria rusticana est un opéra qui s’écoute avec intensité au disque et pourtant, la version idéale n’existe toujours pas. Les grands arias et les plages orchestrales offrent aux artistes une suite de numéros où la simplicité rivalise parfois avec le caractère pompier. Pour réussir la version parfaite attendue, il faut savoir doser entre le vrai théâtre et les parties musicales plus élégiaques. Cet enregistrement possède plusieurs atouts à commencer par la direction de Marek Janowski. A la tête du Dresdner Philharmonie et du MDR-Rundfunkchor, à plus de 80 ans, le chef flamboyant fait preuve de dynamisme avec une conduite orchestrale pensée et énergique parfois appuyée. Sous sa baguette, l’ouverture n’est pas qu’une simple introduction mais déjà un résumé du drame à venir. Avec un tempo soutenu, le célèbre Intermezzo, l’une des plus belles pages de Mascagni, évite toute mièvrerie. Comme avec les premières notes d’un solide « Ineggiamo », Janowski préfère les tempos rapides et les contrastes pour mettre en avant l’opulence de l’orchestre et du chœur, très en forme. 

Côté voix, on table également sur le grand jeu en distribuant les rôles principaux aux formats larges de Melody Moore et Brian Jagde. Soprano et ténor possèdent puissance et les moyens requis pour une prise sur le vif mais est-ce suffisant pour incarner leur personnage ? Pour elle assurément, les mots prennent sens et même si le style se cherche entre beau chant et pur vérisme, elle incarne le personnage. Un enregistrement plus étalé dans le temps lui aurait permis sans doute d’apporter plus de finesse à son interprétation. Le ténor manque de charisme et livre une prestation honnête à défaut d’être réellement déchirante. Dans le rôle d’Alfio, Lester Lynch avec un timbre de voix qui sied mieux aux pères qu’aux maris jaloux joue plus ici les faire-valoir. Elisabetta Fiorillo et Roxana Constantinescu tiennent parfaitement leur partie. Témoin précieux d’une soirée que l’on imagine brillante, le CD a le mérite d’exister pour ce qu’il est et s’écoute avec plaisir mais la grande version moderne de Cavalleria rusticana se fait toujours attendre.

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